Tu es né poussière ...

Il arriva dans la taverne, une couche de poussière avait scellé portes et fenetres tellement la dernière animation dans cette taverne datait. Il prit un couteau pour desceller la porte de toute la crasse dont elle était enduite. Cela était tellement solide qu'il du prendre une pierre pour frapper sur son couteau, la poussière commencant a tomber enfin.

Apres plusieurs heures de labeur, la biere justifie les moyens, il reussi enfin à decoincer la porte qu'il poussa dans un enorme grincement, la porte dans son chemin soulevant toute la poussière accumulée entrainant une quinte de toux du jeune homme.

Quelques toiles d'araignées traversaient la piece et il commença à crier dans la taverne

Ouhouuuuu, il y a quelqu'un? ........Maïtika t'as deconné tu as foutu plein de toile partout.
J'ai soif Morbleu !!!

La jeune femme brune se promenait seule dans les ruelles, marchant sous la chaleur écrasante, lorsqu'un lourd bruit se fit entendre. Il retentit une fois sèchement, puis à plusieurs reprises, il resonnait dans son corps, un martèlement qu'elle entendait vibrer. Qui pouvait bien frapper et sur qui? ou quoi? Il fallait s'attendre à tout par ici, au milieu des mânes. Il n'y avait âme qui vive ces derniers mois, années? Elle ne savait plus. Mais à tout moment pouvait arriver quelque chose, tout était latent, laissé là en suspens, à attendre... Attendre quoi? qui? nul ne le savait mais pourtant tous attendez.

La brunette, elle, n'aimait pas rester en plan à attendre, alors elle marchait souvent, silencieusement, tournant un peu en rond dans cette ville morte. Elle rapprocha ses pas du lieu du martèlement qui continuait maintenant depuis un long moment, discrètement, la jeune femme fit son pas plus léger pour ne pas être aperçue même si de toute façon avec le bruit fort que faisait l'homme il ne pourrait l'entendre. Elle le vit, lui, de dos, un jeune homme au cheveux sombres, un voyageur égaré surement, personne ne venait s'installer ici, tous n'étaient qu'en déplacement. L'homme avait un couteau et une pierre à la main, il était là en mouvement, à tenter de débloquer la porte de la taverne, il faisait soif aparemment.

Elle ne l'avait jamais vu auparavant, elle se méfiait restant en retrait. Quand soudain la porte en s'ouvrant déplaça un épais nuage de poussière qui vint jusqu'à elle lui chatouiller les narines.

Aaa...aaaaAaaA.....Aaatchhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaa!

Myana éternua deux ou trois fois, avant de porter sa main à sa ceinture où une espèce de petite outre d'eau pendait allègrement. Elle fit couler un peu d'eau sur ses mains et en lava son visage ôtant la poussière cause de ses éternuements successifs.

San Bastian a écrit:

Ouhouuuuu, il y a quelqu'un?

L'avait-il remarquée? ellene le savait, elle regardait sournoisement, oui il y avait quelqu'un...

Personne ne lui répondait... Cette partie de la ville avait donc été deserté... Deserter une taverne, quelle idée.
Il avait cru entendre a un moment un eternuement, mais ca devait etre l'écho du sien dans un endroit si vide, la raisonnance sans doute. Il entra dans la taverne, il commenca a enlever les toiles d'araignées et remettre les chaises en places ainsi que les tables, seuls vestiges d'une dernière soirée trop arrosé ou la folie et les rires emplissaient ces murs. Depuis combien de temps cet endroit avait été deserté, depuis combien de temps les tonneaux sont restés fermé, depuis combien de temps.... Cela semblait faire une eternité.

Il était tellement occupé a ranger un peu pour pouvoir se frayer un chemin qu'il en avait oublié sa soif, qui se fit bientot ressentir par l'aridité de sa gorge. Il se mit a chercher du regard une trape ou une porte, un acces vers la cave de cette taverne. Personne n'était la, il pouvait donc se servir sans qu'il ait à payer quoi que ce soit. Il trouva enfin la trappe, scellé elle aussi par les années. Las de frapper pour degager il se mit à la tirer posant un pied de chaque coté de la trappe puisant dans ses forces pour la faire ceder. Ce combat était une lutte acharnée chacun resistant de toute ses forces, mais ce combat était vain, il n'y parviendrait pas. Il cherchait du regard un objet pour l'aider a l'ouvrir et apercu non loin de l'atre une hache. Elle devait servir pour couper le bois avant de l'amener a cette cheminée qui tronait au milieu du mur le plus eloigné de la taverne.
Il la prit et regarda cette trappe... elle ne lui resisterai pas longtemps.
Il la mis au dessus de sa tete et frappa un grand coup dans la trappe. Elle se fendit mais ne ceda pas.
Sa gorge lui fit comprendre qu'il devait se hater et il enchaina les coups de haches dans la trappe

BAM...BAM...BAM...BAM...BAM...

Elle se mit enfin a ceder et il degagea les vestiges de ce qui restait de la trappe avant d'aller reposer la hache pres de l'atre et commenca a descendre d'un pas hesitant sur cet escalier qui n'était pas forcément des plus robuste...

Il ne l'avait pas vue, non, il ne s'était pas retourné, n'avait pas lancé un seul regard, ne se doutait pas même d'une présence. Il se croyait seul et cela amusait bien la brunette sur le visage duquel un sourire malicieux s'était fiché.

La jeune femme hésitait, entrer, le surveiller de loin, s'en aller, trouver quelqu'un d'autre... les possibilités s'offrant à elles étaient nombreuses. Elle jeta un oeil autour d'elle, il n'y avait aparemment personne d'autre, elle continua donc à regarder à l'intérieur de la taverne, l'homme déblayait, remettant chaises et tables en position, actif, il ne cessait pas de bouger, contrairement à elle qui le regardait passivement et dont son seul mouvement était celui de sa main qui jouait avec le médaillon lui tombant sur la gorge.

Elle réfléchissait, la jeune femme n'avait pas tellement envie d'entrer, c'était plein de toiles d'araignées et d'une poussière épaisse, étouffante, un vrai repoussoir. Mais il y avait cet homme, cet inconnu qui l'intriguait...qui pouvait-il bien être? Comment était-il arrivé là? Pourquoi était-il là? Autant de questions qui méritaient réponse. Elle fit donc un pas en avant, hésitante, lorsqu'il releva son regard pour chercher elle ne savait quoi, elle esquissa un pas de côté pour ne pas être vue, pas tout de suite. Ce petit jeu l'amusait, la distrayait au milieu de cette ville à l'abandon. Myana tendit ensuite le cou pour observer, l'homme ne l'avait toujours pas vue, il était bien trop affairé.

Il cognait sur la trappe hurlante, BAM... BAM.. à chaque coup des crissements des planches de bois se faisaient entendre, jusqu'au dernier qui ne laissa qu'un lourd fracas. Voila qu'il descendait à la cave. Myana devait bouger, sa curiosité ne serait plus satisfaite puisque l'objet de ses regards se dérobait sous le plancher. Elle entra sans mot dire, doucement, silencieusement, seuls les cliquetis de sa petite outre contre sa ceinture, et de d'autres petits attirails, tintaient insidieusement. Elle s'approcha de l'homme, la main posée discretement sur une dague, au cas où l'étranger ne soit pas très cordial.

Qui es-tu pour t'acharner à troubler cette taverne?

Le jeune homme sursauta de trouver une présence dans cette taverne où seul les araignées avaient fait office d'habitués durant les dernières années. Il se retourna et apercu une jeune femme brune aux yeux emeraude. Il se releva, s'epousta un peu avant de se présenter à la dame, lui faisant la révérence.

Bien le bonjour Demoiselle. Je me présente, San Bastian, simple voyageur en recherche d'une quelconque desaltération. J'ai vu en passant dans la village qu'il y avait une taverne. N'y voyant pas âme qui vive, je pensais le village a l'abandon, aussi j'ai un peu rangé la taverne pour m'y retrouver et boire un peu.
Il admira un peu la dame cherchant une réaction dans son comportement et la vit la main a la dague. Il continua à lui parler se demandant ce qu'elle comptait faire avec.
Mais peut etre suis-je entré chez vous sans le vouloir, est-ce votre taverne? Si c'est le cas veuillez m'excuser de l'irruption.
Il jeta un léger coup d'oeil derrière lui, se disant qu'il devrait sans doute lui rembourser la trappe ou la réparer. Il attendit sa reaction un peu sur la défensive prêt à se protéger si elle se mettait a l'attaquer

Des jours. Des semaines. Des mois. Des années.
Au bout d'un moment, ce genre de notion devient totalement dérisoire. À quoi bon mesurer le temps lorsqu'on en est déjà à "trop" ?

C'était en tout cas ainsi que Luya voyait les choses. Au début elle attendait avec un espoir brûlant. Puis avec un espoir vif. Puis il devint classique, pour dégringoler à faible et finir inexistant. Le temps, il suffisait juste de s'y habituer, une fois qu'il était "trop".

Aussi, plus qu'attendre quoi que ce soit, Luya c'était juste contentée de rester là, assise dans le recoin le plus sombre et isolé de la taverne, devenant peu à peu aussi présente que le mobilier. Voire même peut-être moins encore. Elle ne se disait plus rien, n'espérait plus rien, elle était juste là à ne pas bouger, se complaisant presque dans cette désolation.

Puis soudain (car tout est soudain lorsque le temps n'est plus vraiment), un bruit. Puis d'autres bruits. Des mouvements, du vent, des voix. Des choses qui s'animent difficilement mais sûrement dans la taverne. Quelqu'un. Des gens. On faisait intrusion dans son royaume de l'immobile. À peine Luya avait-elle réussi à se rephaser avec le présent que le sol de la précieuse taverne avait été charcuté, et que deux personnes s'interpelaient agressivement (car tout paraît agressif quand on sort d'un long sommeil) sans daigner même chuchoter pour respecter les morts qui dorment.

"Quel toupet !" furent les premiers mots qui traversèrent l'esprit de la jeune fille lorsqu'elle réalisa la situation. Qu'un inconnu rentrât dans la taverne était une chose, comme le fait qu'il ne la remarquât pas en inspectant la pièce. Mais qu'il eut l'audace alors d'essayer de pénétrer par effraction dans les sous-sol pour y voler quelque denrée, se croyant à l'abri de tout témoin, ça, c'était tout bonnement inexcusable !

Luya se leva d'un coup et frappa du poing contre le mur à sa portée.

Non mais dis donc, toi ! T'es pas gêné ! C'est quoi ce ton innocent de conversation ?! Alors on entre, on veut piller et on fait comme si c'était banal ? Garde ta belle révérence pour toi et incline-toi proprement devant la dame ! Et baisse les yeux quand tu lui parles, vaurien !

L'homme fut surpris par un des meubles qui se mit à bouger et parler. Il l'avait sommairement époustée et elle ne semblait pas l'avoir remarqué jusqu'à cette échange avec la charmante inconnue qui était devant lui. Il était amusé par le semblant d'autorité que la jeune dame cherchait à exercer. Il s'executa et se mit à genoux devant l'inconnu lui tenant la main dans la sienne baissant humblement la tête.

Veuillez m'excuser charmante demoiselle pour mon manque de galanterie, la surprise a tendance à me faire oublier les bonnes manières

Il se dirigea par la suite vers la dame du fond de la salle et lui tendit la main pour l'aider à se degager avant de mettre un genoux a terre devant elle lui tenant la main. Tout en gardant la tête baissée il prit parole.

Veuillez m'excuser Demoiselle pour le desordre. Je me présente San Bastian, simple voyageur ayant trouvé cette taverne abandonnée. J'avais besoin de repos et de quoi étancher ma soif, mais je n'avais vu personne dans cet intérieur malgrès mon nettoyage sommaire.
Je ne cherchais nullement à vous nuire, ni nuire à cet endroit. Pour la casse, si vous le desirez je réparerais ou vous rembourserait en travaillant ici lieu, je vous laisserai choisir.

Il se releva légèrement et regarda les deux demoiselles, il ne s'attendait pas à trouver autant de monde en ces lieux desertés où seul les araignées avaient paru vivantes. Il les regarda et attendit leurs réactions, son visage s'étant détendu se tournant plus vers la curiosité.

N'avez-vous jamais ressenti cela, face à un évènement inattendu ?
Ces quelques secondes durant lesquelles votre cerveau interprète ce que vous venez de voir ; ce court instant où votre inconscient dément formellement ce que vous dicte votre vision...
Et si l'évènement était vraiment imprévu, combien de temps mettrait votre esprit à accepter la réalité ?

Une bouteille de mauvaise bière dans la main, un poireau dans l'autre, Lilaïs déambulait sans but dans les rues, cherchant quelque âme bavarde, écus à gagner, ou taverne à remplir. Mais rien. La ville était morte. Déserte. Où étaient passées les journées animées d'autrefois, où étaient ses compagnons de beuverie ? Bourrus, fourbes, et immoraux à souhait. Ennemis fidèles, ou amis déloyaux, à vous de voir. Elle avait perdu leur trace la dernière fois qu'elle avait quitté la taverne, juste avant que celle ci ne sombre dans l'abandon total. Les autres, elle s'en fichait pas mal. Mais elle avait pris l'habitude de cet aspect malsain dans son entourage. Faisait vide, d'un coup.
Et puis tiens. Elle était pas loin. Pouvait bien faire un détour. Machinalement, retrouvant ses vieux automatismes, elle repassa dans la ruelle où se trouvait la vieille taverne, à nouveau ouverte. Ça sentait bon les souvenirs. Un mélange d'urine, de viande avariée et de poussière chaude. Lilaïs esquissa un sourire. Elle retrouvait bien là l'ambiance de la petite rue. Un léger soupir mélancolique, et elle reprit la route, dépassant le vieux bâtiment.
Tic.
Ses pieds continuèrent à vagabonder de rue en rue au rythme des images qui lui revenaient. Le dernier jour qu'elle y avait passé avait semblé durer une éternité. Un long, très long silence, une immobilité parfaite qui s'était installée à la suite de l'intervention d'un homme particulièrement musclé. Faut dire qu'ils en avaient bien joué, avant qu'il ne réagisse. Un nouveau sourire apparut sur ses lèvres.
Tac.
Chaque discussion, chaque débat de beuverie lui revenait doucement. Les hoquets, les grommellements, les attaques alcoolisés et autres ronchonnements inaudibles. Elle se souvenait moults débats sains et pertinents, et d'autres moins convenables et lucides.
D'accord. A vrai dire il lui en revenait surtout des abjects et pernicieux. Mais peut-être qu'elle avait simplement oublié les autres.
Emportée dans ses pensées, elle ne remarqua pas la flaque de pluie dans laquelle elle s'apprêtait à poser le pied.
Tic.
Ronchonnant, fronçant les sourcils, elle secoua son pied trempé. Ça lui rappelait la crémaillère de la taverne, tiens. Des litres d'eau déversés partout, la peinture dégoulinant des murs, et l'improbable et superbe teinte écarlate qu'avait pris le patron. A ces pensées, elle ne put retenir un petit éclat de rire. C'est vrai qu'elles l'avaient bien animée, la taverne, le premier jour. Un peu trop peut-être. La pièce croulant sous les affiches de propagande de Luya, couverte de peinture multicolore qui se mélangeait aux flaques d'eau par delà l'amoncellement de verre brisé n'avaient pas semblé être exactement la vision que le nain se faisait de son tout nouveau lieu de beuverie. Elle soupira à nouveau. Elle y avait passé de bons moments. Des moins bons aussi. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'elle y avait passé un sacré nombre de moments. Suffisamment pour s'y être attachée. Et malgré tout, elle déplorait sa fermeture.

Tac.

Il y eu comme un mécanisme dans le cerveau de la jeune fille.
Comme un engrenage qui se mettait subitement en route.
Le pied s'arrêta en l'air en plein milieu du pas qu'il s'apprêtait à faire.
Subitement, cinq mots émergèrent du brouillard pour se figer dans son esprit.
Cinq mots présents depuis le début, que son cerveau n'avait pas voulu entendre.
"vieille... taverne... à nouveau... ouverte...?"
Le pied se reposa en arrière. Les sourcils se froncèrent.
Il fallait qu'elle vérifie. Faisant demi tour, elle se dirigea en courant vers la petite ruelle de la taverne.

Il était des choses qui insupportaient très facilement Luya. Oh, elles n'étaient étonnamment pas nombreuses, mais elles étaient. Et parmi ces choses, on pouvait compter sur certains tons ou certaines attitudes qui exaspéraient particulièrement la jeune fille. Et ce qu'elle voyait s'agitait devant elle en la personne de San Bastian était un concentré particulièrement dense de cela. Exécrable.

Lorsque le jeune homme eut fini d'émettre ses agaçantes palabres, Luya secoua sa main en grimaçant et se dirigea vers le comptoir, sans même un regard pour l'intrus.

Et bien tu n'as qu'à commencer par nettoyer la taverne ! Correctement, j'entends ! Mais ne t'avise pas de t'approcher du bar.

La jeune fille sortit deux chopes d'un placard soigneusement fermé, et après avoir passer un rapide mais efficace coup de chiffon sur le comptoir y déposa les deux récipients.

Et sinon, Myana ? Ça fait un bail, je te serre quelque chose ?

Se faisant, la jeune fille se dirigea vers l'arrière boutique en faisant tournoyer un trousseau de clefs au bout de son index droit. Ce n'était pas comme s'il fallait passer par une trappe pour récupérer la boisson...

San Bastian fut surpris par la réaction de la femme sans gêne, lui qui avait fait preuve de courtoisie sans aucune fausseté et l'avait sorti de son sommeil. Il se dit que cela n'était pas étonnant qu'une taverne se ferme ainsi avec une vieille fille aussi aigri aux commandes. Comment un tel endroit pouvait marcher si elle acceuillait ainsi les gens...sans doute le faite que ce soit la seule taverne en ces lieux, que les gens comme lui se soient perdu dans ce village. Il se dit que si le village était désert cela devait être également dû à cette tavernière, elle avait du faire fuir toute bonne âme qui souhaitait festoyer en ces murs et en ce village.

Cependant il avait eu le malheur de chercher à desceller la trappe, elle se debrouillerai pour les autres portes, avec son coté aigri elle ferait fuir la poussière prise de peur devant un tel être. Ayant donc sa faute à réparer, il se mit à ouvrir les fenêtres et continua le peu de nettoyage qu'il restait à faire, nettoyant les carreaux, les chaises, les tables, enlevant les dernières toiles d'araignée qui trainait par ci par là. La cuisine étant derrière le comptoir et n'ayant pas le droit de l'approcher elle se debrouillerai également pour ce lieu, le travail la rendrait sans doute plus supportable.

Il s'assied une fois le travail fini attendant quelque évènement que ce soit...

Pff....
Perdue, elle en était sure maintenant, elle était perdue. Il lui semblait pourtant avoir reconnu des choses sur le chemin : des pierres, des arbres... Mais décidément et définitivement elle était indubitablement perdue.
En même temps faut-il vraiment s'en étonnée? Elle était partie depuis plus de trois ans, des espoirs pleins la tête et maintenant elle était de retour, heureuse certes mais perdante quand même. En plus de cette longue période d'errance, elle avait quand même failli mourir la dernière fois, elle l'avait pourtant su dès le début que les gens de cette taverne étaient peu fréquentable mais elle s'était dit qu'ils étaient juste trop souls et pas foncièrement méchants mais bon elle avait plus ou moins tord en faite. La convalescence de son choc avait été assez rapide mais vite d’autres taches avaient envahies les minutes qu’elle passait normalement dans ces lieux.
Enfin de ces lieux seulement si c’est bien par là. Elle arriva à un croisement, le début du village, et décida de prendre par la droite. Elle ne reconnaissait vraiment pas grand-chose, les maisons peu reluisantes à leur naissance l’étaient encore moins maintenant, les rues sales et vivantes qu’elle avait connue n’étaient toujours pas propres mais elles étaient mortes…
Elle se secoua, c’est fou comme on est prompte aux souvenirs quand on erre sans bruit.
- Ah, ah !! Trouvé !!
Elle avait trouvée le signe qu’elle cherchait, une croix, elle savait où elle était plus que quelques rues et elle serait là où elle avait bu pour la première fois.
- M’y voilà… Enfin je crois…
Oui, c’était cette taverne en plus délabrée mais en même temps vu la fréquentation qu’elle avait il fallait plus s’étonner de la voire encore debout. Elle décida d’entrer par la porte laissait largement ouverte et s’annonça tout en avançant :
- Bonjour, c’est moi Xsaliana, il y a quelqu’un ?

San Sebastian était resté assis un moment regardant les demoiselles s'affairer entre elles. Elles semblaient tellement absorbé dans leur discussion que le reste de la taverne les aurait cru muette et immobile, n'agissant pas aux mouvements en taverne.
Il regarda par la fenêtre, scrutant de nouveaux mouvements au loin, mettant un peu d'animation en ces lieux réouvert il y a peu. Il apercu une demoiselle s'approchant de la taverne, visiblement un peu perdue... ou peut être pas, elle semblait se diriger par ici. Viendrait elle aussi après s'être perdue dans ce village poussiéreux ou était-elle une ancienne habituée de cette taverne qui aurait remarqué un début de nouvelle vie en ces lieux? Il le saurait sans doute en l'acceuillant. Elle franchit le pas de la porte et pris la parole. Il s'approcha d'elle pour se présenter

Bonjour Demoiselle, je me présente San Sebastian, nouvel arrivant ici, ayant découvert ce village par hasard. Enchanté de faire votre connaissance. Vous êtes nouvelle arrivée ou vous etiez deja venu en ces lieux?

Il s'interrompt pour lui laisser découvrir du regard le lieux se demandant si les autres personnes présentent la reconnaitrait ou si elle serait à l'écart, étant nouvelle venue

Tiens une nouvelle tête, enfin jamais vu en tout cas. La taverne était bien un peu délabrée et ne sentait toujours pas bon mais bizarrement elle paraissait propre ! Impossible le propriétaire était pourtant peu attentif à ce genre de détail, curieux tout ça… Ce ressaisissant, elle répondit à l’étranger avec un sourire :
- Je suis déjà venu dans ces lieux, j’y ai failli plus ou moins mourir d’ailleurs… Mais ca faisait bien longtemps que je n’étais plus repassée par là, j’en avais même oublié le chemin… C’est assez bizarre…
Bizarrement il manquait quelque chose ici, elle savait qu’il y avait un truc qui clochait mais quoi ? Elle ne put pas s’empêcher de faire un tour complet sur elle-même… Ses yeux se pausèrent sur le comptoir et eurêka elle trouva : il manquait les piliers de comptoir, les deux pochtronnes marrantes mais dangereuses. Oh ! Oui dangereuses !! Il faut absolument prévenir l’étranger de la perfidie de ces filles et surtout d’une !!
Plantant son regard la plus grave sur l’étranger elle dit :
- Méfiez vous de Luya, elle est dangereuse ! Si vous voyez du brouillard rouge, un conseil courez, vite !

San Sebastian vit Xsaliana regarder partout dans la taverne, sans doute pour reprendre ses repères. Il écouta la recommandation de la charmante demoiselle et eu un sourire en coin.

Malheureusement pour cela vous arrivez un peu tard. Quand je suis arrivé la taverne était fermée donc je suis entrée dedans et j'ai remis un peu tout en ordre. Ayant soif je suis allé regarder dans la cave forcant la trappe qui a fini par céder. Peu après j'ai fait la connaissance de Myana et c'est la que du fond de la taverne Luya s'est eveillé sans doute restée en tant que meuble dans cette taverne. Meme si je l'ai sorti de son sommeil eternel et ai nettoyé sa taverne j'ai eu le droit à sa gratitude courroussée. J'ai donc du finir le nettoyage de la taverne et depuis je suis assis à attendre laissant ces demoiselles plongées dans une conversation semblant les couper de tout temps et de tout le monde. Si vous desirez les rejoindre ne vous genez pas, pour ma part ayant été mis à l'écart je vais rester un peu ici attendant de voir la suite des évènements.

Il sourit à Xsaliana et lui laissa reprendre ses marques

Elle y était. La même rue sale, les mêmes vieux murs fissurés, les mêmes pierres grisâtres. La même taverne. Pourtant, quelque chose clochait. Elle ne savait dire quoi, mais il y avait de toute évidence un détail qui avait changé, une broutille qui entachait l'image exactement semblable à ses derniers souvenirs. Un petit quelque chose qui... Le regard scrutateur s'arrêta sur la lourde porte en bois. C'était là. A cet endroit précis. La taverne était ouverte.

Lilaïs resta ainsi de longues secondes, face à la porte entrebâillée. Il y avait si longtemps, elle avait oublié comment réagir. Perdu ses notions et ses repères. Enfoui le bon sens sous une couche de poussière. Une porte. Ouverte. Quelques voix qui lui parvenaient de l'autre côté. Un bruit de verre. Du tréfonds de son esprit, quelque chose émergea de la brume. Lentement, lui parvint alors un mot, qui s'imposa à elle comme une évidence. Alors, tout reprit son sens. "Bière". Les souvenirs se replacèrent un à un dans le cerveau de la jeune fille, les principes regagnèrent leur emplacement, les idées s'emboitèrent de nouveau. Elle se souvenait. C'était cela qui guidait sa vie. La bière. Les vieux automatismes reprenant possession de ses membres, elle poussa à son tour la porte, comme si la taverne n'avait jamais cessé de fonctionner. Sans même un regard envers les personnes déjà présentes, elle se dirigea en marionnette vers le comptoir, où elle saisit sans y prêter attention l'une des deux choppes, qu'elle remplit de sa mauvaise bière. Jetant un œil sur la bouteille, et constatant qu'elle restait plus remplie que la chopine, elle reposa le verre et but une gorgée au goulot.

.

Myana était toujours derrière lui, elle en prenait plaisir, l'épier, puis d'un coup se manifester d'une phrase, c'était son jeu qui venait de prendre fin. Il sursauta puis se retourna d'un coup, ça y était, il 'lavait remarquée. Elle fixa un moment son visage, elle n'avait pu le voir avant le scrutant toujours de dos le temps qu'il s'affairait à ouvrir la porte ou de profil quand il rangeait quelque peu la taverne.

Voila qu'il lui parlait, c'était un voyageur alors, qui cerchait seulement de quoi apaiser sa gorge, drôle d'homme tout de même. A moitié dans ses pensées elle lâcha un bonjour puis un Myana tout juste grommelé.

La brunette regarda un peu mieux la taverne, ce n'était pas si rangé que cela, certes les chaises étaient relevées mais il manquait encore un sérieux coup de ménage. Myana cherchait quelqu'un des yeux, s'étonnant e ne pas la voir, elle était sur de l'avoir toujours vue ici pourtant... Elle détourna le regard de nouveau, ces yeux émeraudes s'arrêtèrent une fois de plus sur l'individu qui continuait de lui parler.

Ma taverne? Non. Mais elle a bien un hôte cette auberge... Elle fouilla de nouveau les recoins de la taverne, un hôte disparu aparemment. Elle ôta délicatement sa main de sa dague, il ne semblait pas dangereux cet homme, surtout qu'il avait l'air assez fatigué de tous les efforts qu'il avait dû mener pour arriver jusque là. Elle se rapprocha du comptoir et posa une main dessus, elle les fit glisser le long du bois, et tapota doucement de ses doigts, comme pour réveiller le comptoir mais aussi la jeune tavrnière qu'elle espérait être non loin.

La jeune femme echapa un sourire lorsqu'elle vit Luya se réveiller, toujours la même, elle la connaissait que trop peu, mais c'était l'âme de cette taverne, elle l'avait toujours vue là, comme si elle faisait partie des murs, elle était comme la taverne elle-même. La demoiselle restait là près du comptoir silencieuse mais souriante, son visage parlait pour elle.

Il lui prit la main, c'était étrange, ce contact, elle ne s'y attendait pas et restait bien méfiante. Son visage se referma doucement, ses doigts restés sur le comptoirs s'aggripèrent un peu plus sur le rebord de bois et son autre main restait posée, légère, tenue par celle de San Bastian. Elle était génée, elle l'avait épiée et maintenant c'était lui qui la dévisageait, qui l'approchait et la surprenait soudainement en lui attrapant la main.

Myana réagit d'un soupir auquel elle donna un ton blasé, qu'elle accompagna par la suite de quelques mots.
Galanterie, galanterie, il en resterait en ce monde...

Elle reprit possession de sa main et resta là sans trop bouger un instant. Luya lui adressa ensuite la parole et le sourire revint sur les lèvres de la brunette.

Bonjour Luya, en effet un bail... je ne saurais dire combien de temps... c'était si loin la dernière fois... bref, oui je veux bien un verre merci, comme d'habitude!

Myana discuta un moment avec Luya, elle ne s'arrêta même pas lorsqu'une autre arrivante entrait déjà, Xsaliana, une jeunette comme elle, mais à l'air perdu. Elle ne la connaissait pas bien mais malgré elle, un sourire s'agraffa à son visage. Elle n'avait pourtant pas l'habitude de sourire aux inconnus, elle préférait paraître froide, comme ça on la laissait en paix. Il fallait être prudente par là, elle le savait pourtant bien, mais le visage de la demoiselle lui donnait confiance et elle ne pouvait réfrener ce sourire de bienvenue. Lilaïs entra à la suite,enfin plus tard, mais Myana était prise dans le temps, il semblait avoir accéléré tout à coup depuis l'arrivée de cet homme alors qu'il ne suivait qu'inlassablement son cours.